Pourquoi les années 1990 sont-elles si importantes dans l’histoire de la musique pop ?

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Bien que souvent caricaturées, les années 1990 n’en restent pas moins une des périodes les plus emblématiques et influentes de l’histoire de la musique pop, avec de nombreux mouvements musicaux venus façonner la culture populaire. De l’âge d’or du rap français et américain aux boys bands, en passant par la Britpop et le triomphe des grandes divas, on te raconte tous sur une décennie qui fait son retour en force dans nos playlists avec ses morceaux emblématiques et ses hits intemporels.

L’âge d’or du rap

Les années 1990 ont vu l’essor fulgurant du rap, aux États-Unis comme en France. Outre-Atlantique, le rap est particulièrement marqué par les rivalités entre les rappeurs de la côte Est et de la côte Ouest. On voit émerger des artistes comme 2pac, The Notorious B.I.G. et Dr. Dre. Ce dernier va d’ailleurs mettre la lumière sur de futures stars, comme Snoop Dogg ou Eminem. L’autre rappeur star des années 90, c’est Will Smith qui commence la décennie avec le cultissime Prince de Bel Air. En 1997, il sort Big Willy Style dans lequel il utilise des samples de disco/funk de la fin des années 1970 en les ralentissant et les pitchant style hip-hop.

Dans l’Hexagone, les rappeurs s’inspirent largement des États-Unis. La musique devient un vecteur d’expression sociale et politique. L’âge d’or arrive dans les années 90. Alors qu’IAM avait démarré en 1993 avec le fédérateur « Je danse le MIA », le groupe livre en 1996 un album qui reste un classique. L’école du micro d’argent s’impose comme une l’un des meilleurs albums de rap de tous les temps ! Autre classique de l’époque : Suprême NTM, de NTM, dont on a réécouté les chansons en boucle après avoir vu Le monde de demain.

L’âge d’or des boys bands

Chemises chatoyantes ouvertes, chorégraphies synchronisées et gueules d’anges, les boys bands sont adulés à travers le monde. En quelques années, c’est un véritable raz de marée. Entre les groupes britanniques, comme Take That et Worlds Apart, et les Américains de *NSYNC et des Backstreet Boys, il y en avait pour tous les goûts. Et la France n’était pas en reste, avec les 2 Be 3, Alliage ou GSquad.

Girl Power !

Les filles s’imposent aussi et certaines sont même là pour rester. Comment ne pas commencer par les Spice Girls et leur « Wannabe » ? Posh Spice, Sporty Spice, Baby Spice, Scary Spice et Ginger Spice ouvrent grand la voie aux girls bands, et deviennent les porte-paroles du Girl Power.

Les divas pop, entre puissance et émotion

Dans le même temps, des artistes féminines aux voix puissantes débarquent. Whitney Houston avec « I Will Always Love You », Mariah Carey avec « My All », Céline Dion avec « Pour que tu m’aimes encore » ou encore Toni Braxton et son « Un-Break My Heart » nous ont offert des performances vocales exceptionnelles et des hits intemporels. Alors que les années 80 ont réorganisé le paysage musical, une de ses figures emblématiques continue de faire parler d’elle. Au tout début des années 90, Madonna, qui n’a rien perdu de son énergie, enchaine provoc sur provoc et tube sur tube, comme « Vogue » ou « Justify My Love ». En 1998, elle sort Ray of Light, l’un de ses meilleurs albums.

Les princesses du Disney Club en force

En 1998, Britney Spears, qui a fait ses débuts dans le Mickey Mouse Club, bouscule la musique pop avec « Baby One More Time ». L’année d’après, c’est la sortie de « Genie In a Bottle » de Christina Aguilera, échappée elle aussi de l’écurie Disney. Les deux jeunes femmes et leurs chansons vont devenir de véritables icônes dans les années 2000.

Les reines du rap et du R&B

La fin des années 1990 est également marquée par une vague de R&B au féminin. Jennifer Lopez sort le titre « If You Had My Love » qui va lancer sa carrière. Brandy & Monica se disputent dans « The Boy Is Mine ». « No, No, No » des Destiny’s Child fait un carton. Et aux MTV Music Awards 1999, Prince présente son groupe préféré, TLC.

L’autre particularité du rap américain des Nineties, c’est l’émergence de femmes comme Queen Latifah ou Missy Elliott qui ont apporté une dimension féministe au genre. En 1994, la rappeuse et chanteuse Neneh Cherry partage le sublime « 7 Seconds » avec Youssou N’Dour.

Les tubes de l’été, véritables poules aux œufs d’or

Les années 1990, ce sont aussi les débuts du tube de l’été. Les chaines de télé désignent une chanson qui se retrouve diffusée minimum 3 fois par jour. Le stéréotype du tube estival, c’est des paroles simples et répétitives avec une chorégraphie facile à reproduire. En 1996, on a donc dû jongler entre « Sambolera » de Khadja Nin, « Tic Tic Tac » de Carrapicho et la légendaire « Macarena » de Los del Rio, chorégraphiée par Mia Frye et reprise depuis dans toutes les soirées camping de l’hexagone.

En dehors de ces tubes totalement marketés, d’autres ont également connu de jolis succès. On pense entre autres à des chansons comme « Maria » de Ricky Martin ou au « Mambo n° 5 » de Lou Bega.

Les rythmes de la nuit

La scène électro des années 1990 est un mélange éclectique de genres électroniques comme la house, la techno, la trance et la dance-pop. Les discothèques balancent les sons de Corona, Ace of Base ou encore Technotronic. Certains tubes vont devenir légendaires, comme le fameux « Freed From Desire » de Gala, ou « Barbie Girl » d’Aqua. C’est aussi le moment que choisissent les rois de la French Touch, Daft Punk, pour proposer un voyage « Around The World ».

D’autres styles plus hybrides sortent de l’ombre, comme le trip-hop de Massive Attack ou de Portishead. Mais également le big beat, qui mélange techno, rock, hip-hop et acid house, avec des groupes britanniques issus du milieu de la rave underground comme The Prodigy ou The Chemical Brothers.

Le renouveau du rock

Fini le lycra et les cheveux laqués : les groupes de grunge débarquent et il n’ont pas le temps de se faire un brushing tous les matins. Le groupe le plus emblématique est sans contexte Nirvana avec « Smell Like Teen Spirit », suivi de près par Pearl Jam. Côté anglais, la réponse ne se fait pas attendre avec la Brit Pop, incarnée par Oasis et Blur. Autre nouveauté : le rock alternatif de Radiohead ou Smashing Pumpkins. En France, le rock emprunte des sonorités originales, inspirées notamment de la World Music. C’est le cas de Louise Attaque qui ajoute du violon dans ses morceaux et fait danser la France entière avec ses tubes.

La variété française n’est pas en reste

Le seul qui peut rivaliser avec les boys band à cette époque, c’est Patriiiiiiiick ! Patrick Bruel part en tournée en 1990, et c’est au-delà du carton ! 130 dates, dont 14 Zénith de Paris blindés. En parallèle de la Bruelmania, la mélancolie de Francis Cabrel continue de faire mouche, et de son côté, Alain Souchon livre l’un des plus beaux succès de la chanson française avec « Foule sentimentale ».

Difficile de faire une liste exhaustive du panorama musical des années 1990. La décennie voit également se confirmer l’ascension spectaculaire de Michael Jackson, avec l’un de ses albums emblématiques, Dangerous, sorti en 1991 et suivi par History en 1995. Ailleurs, d’autres genres musicaux se développent, se préparant à inonder nos ondes, comme la K-pop, qui attend son heure avant de déferler sur le monde.