Pourquoi les années 1990 sont-elles l’âge d’or du hip-hop ?

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En cette année 2023, on fête les 50 ans du hip-hop. Si l’histoire de ce mouvement artistique débute dans les années 1970, c’est bien dans les années 1990 qu’il a connu son âge d’or. Une décennie complètement folle sur le plan créatif, tant pour le hip-hop américain que pour le hip-hop français.

Le boom du hip-hop à la fin des années 1980

Selon la légende, c’est à l’été 1973 que le DJ américano-jamaïcain Kool Herc a créé le hip-hop dans le quartier du Bronx, à New York, à l’heure où tout le monde ou presque ne jurait jusque-là que par le disco. Mais ce n’est que 15 ans plus tard que ce genre musical a réellement explosé.

Un « effet de mode » qui devient une révolution

Au début des années 1980, aux États-Unis, le hip-hop est vu comme un mouvement éphémère local promettant de s’essouffler rapidement, mais c’était sans compter sur une génération de jeunes artistes bien décidée à prendre le micro. Eddie Cheeba, Coke La Rock ou encore Cowboy font partie des premiers à avoir cru en la puissance du rap.

90s âge d'or du hiphop - Deezer

Le sacre du hip-hop américain

Dès 1989, la catégorie Rap est intégrée aux Grammy Awards, preuve que les rappeurs US profitent désormais d’un certain prestige. Et au début des années 1990, plusieurs icônes du hip-hop américain connaissent une influence grandissante : 2Pac, les Beastie Boys, Public Enemy, The Fugees, Dr Dre, Snoop Dogg, Notorious B.I.G. ou encore MC Hammer connaissent leur heure de gloire pendant cette décennie, et leurs sons résonnent et inspirent encore aujourd’hui.

Si on parle d’âge d’or du hip-hop, c’est parce que ce genre musical devient mainstream après avoir été négligé et cloisonné pendant des années. Désormais, ce sont bien les albums de rap et de hip-hop qui dominent les charts.

90s rap playlist - Deezer

Au-delà même de la musique, les rappeurs et groupes hip-hop des années 1990 profitent d’une starification qui dépasse tout entendement. Ils déchaînent les passions, avec un public qui répond présent aux concerts organisés aux quatre coins du pays. Le rap fait vibrer de plus en plus d’amateurs de musique partout dans le monde, et cet amour pour les beats et les punchlines envahit vite l’Hexagone.

L’explosion du rap à la française

Au début des années 1990, le rap est le genre musical en vue. Le hip-hop américain est en plein âge d’or, et la scène hip-hop française s’apprête elle aussi à entrer en état de grâce.

Le hip-hop français, un nouvel incontournable

Dans l’Hexagone, le hip-hop américain a déjà trouvé son public au début des années 1990. C’est l’émission de radio « Deenastyle », présentée sur Radio Nova, qui permet finalement aux jeunes artistes français de se faire remarquer à leur tour sur la scène rap. MC Solaar, Suprême NTM, Assassin : tous sont passés par les ondes pour faire entendre leurs freestyles. Très vite, l’industrie musicale s’intéresse au genre et aux jeunes rappeurs. En 1990 paraît Rapattitude, la toute première compilation du rap français avec des titres d’Assassin, Suprême NTM ou encore Tonton David. C’est l’acte de naissance du rap français.

Racisme, colère, stigmatisation des enfants d’immigrés ou plongée dans la vie des banlieues : les rappeurs racontent leur quotidien dans des titres qui deviennent rapidement des hymnes pour la jeune génération. Le monde de demain de NTM en est l’exemple parfait. Mais si les textes sont bien ancrés dans la culture de l’hexagone, les groupes de rap français des années 1990 restent en revanche très influencés par la culture américaine, dans leur style vestimentaire comme dans leur musicalité. Les belles sapes et les sons lourds sont partie intégrantes de la culture hip-hop.

Les groupes de rap français dans les années 1990

Si aux US l’east et la west coast se font la guerre, deux clans s’affrontent aussi en France. Au nord, Assassin et Ministère A.M.E.R. font vibrer la capitale. Dans le Sud, la Fonky Family signe ses débuts. Deux groupes de rap français culte des années 1990 incarnent cette rivalité : NTM à Paris contre IAM à Marseille. Une rivalité musicale qui les pousse à tout donner et à sortir certains des meilleurs albums de la décennie.

Une diversité qui a porté l’âge d’or du hip-hop en France

Ce qui caractérise l’âge d’or du hip-hop en France, c’est le fait que la scène rap française a vu des profils très différents émerger et cohabiter tout au long des années 1990. 

Nouvel âge d’or du hip-hop français  - Deezer

Un genre pour une multitude de rap(s)

Les sons et les textes de NTM sont portés par la révolte contre le pouvoir et ceux et celles qui le représentent. Avec IAM, on est sur des textes souvent plus posés, ancrés dans le quotidien et portés par des notes d’humour. MC Solaar, lui, propose des textes plus doux et poétiques. Avec Ménélik, Stomy Bugsy ou encore Doc Gynéco, on découvre des paroles plus légères, axées sur le couple et la séduction. Un peu plus tard, Alliance Ethnik et le 113 embrassent le côté plus positif et festif du hip-hop. Chacun apporte sa vision du monde et du rap à la scène française. Le public, lui, répond présent. C’est cette ouverture d’esprit, cette énergie et cette diversité qui font des années 1990 l’âge d’or du hip-hop en France.

Un nouvel âge d’or du hip-hop français ?

Nekfeu, Booba, Orelsan, Damso, PNL, Lomepal, Vald… Depuis le début des années 2010, la scène hip-hop française profite d’un nouvel élan. Et, surtout, elle bénéficie désormais d’une belle reconnaissance. Pour preuve, lors des Victoires de la Musique 2023, c’est Orelsan qui s’est imposé comme étant l’artiste le plus récompensé de la soirée, avec trois trophées.

Une belle victoire quand on sait qu’il a fallu attendre 1999 pour que l’institution invente une nouvelle catégorie « rap/groove » ensuite devenue « rap/hip-hop », puis « rap/musiques urbaines ». Quelles que soient leurs dénominations, le hip-hop et le rap classique sont bien en place et c’est parti pour durer encore de longues décennies. Après tout, qui a dit qu’il ne pouvait y avoir qu’un seul âge d’or pour le hip-hop ?

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