Le reggae est né en Jamaïque, nul n’en doute, et il a été popularisé par Bob Marley, mais son histoire n’est pas aussi simple.
Influencés par le rhythm and blues américain qu’ils écoutaient à la radio, les premiers producteurs et musiciens de cette île des Caraïbes ont d’abord repris ces titres en les adaptant à leur propre rythme, plus rapide. C’est ainsi qu’est apparu le ska à toute la fin des années 50. A l’été 1966, qui aurait été particulièrement chaud, la cadence du ska s’est considérablement ralentie pour donner naissance au Rock Steady, genre musical précurseur du reggae. En 1970 le rock steady ralentit à son tour, influencé par le mouvement spirituel Rastafari et ses percussions Nyahbinghy, On écoute alors du early reggae qui dès 1973 devient le reggae.
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En parallèle, depuis le début des années 50, des milliers de jamaïcains émigrent en Angleterre, emmenant leur musique avec eux. Au cours des annes 60 et 70, la jeunesse anglaise découvre ces musiques jamaïcaines rebelles et les adopte. Les groupes punk rock de la fin des années 70 comme The Clash trouvent une source d’inspiration dans ce reggae tandis que d’autres groupes comme Madness, ou The Specials, fascinés par le Ska jamaïcain des années 60, s’en inspirent pour créer un genre nouveau : le Ska anglais. Plus rock que le Ska originel, ce genre musical qui charme la jeunesse anglaise est aussi appelé « skin head reggae ».