Rock en Seine 2014 jour 3 : Lana del Rey et Queens of The Stone Age, la douceur et la rage
Rock en Seine, c’est un peu l’événement musical incontournable de la rentrée, et l’édition 2014 n’a pas dérogé à la règle. 120.000 personnes – soit le record du festival, et son maximum – sont venues aux 3 jours de festivités qui ont eu lieu sur le domaine de Saint-Cloud, du 22 au 24 août.
C’était aussi l’occasion pour eux de passer une dernière fois à notre stand, qui tire sa révérence [violons tristes] !
- Dimanche 24 août : Queens of The Stone Age secouent Rock en Seine
Le domaine de Saint-Cloud en a vu de toutes les couleurs pour cette dernière journée de Rock en Seine, édition 2014. Au programme : la langueur de Lana Del Rey, la rage de Queens of The Stone Age, le mystère de Warpaint, la flamboyance de LaRoux et Janelle Monáe, et la révélation Feu! Chatterton.
Ce sont les tout jeunes Feu! Chatterton qui ouvrent le bal du dimanche 24 août 2014, sur la Scène de l’Industrie. Force est de constater qu’il n’y a pas que des curieux parmi les quelques centaines de festivaliers déjà au rendez-vous, à 14h30. Nombre d’entre eux jubilent lorsque le chanteur annonce « La Mort Dans La Pinède », premier single du groupe parisien, mêlant lyrisme et riffs bien sentis. Que dire du final sur « La Malinche » ? Avec son rythme chaloupé irrésistible, le morceau est à faire perdre raison.
[iframe src= »//instagram.com/p/sFUjC0Kvlg/embed/ » width= »612″ height= »710″ frameborder= »0″ scrolling= »no » allowtransparency= »true »></iframe]
Changement d’ambiance avec Cloud Nothings, trio américain mêlant garage rock et lo-fi avec une énergie dévastatrice. Dommage que le son ne rende pas justice à leurs morceaux, dont le rendu est un peu brouillon. Cela n’empêche pas les fans les plus assidus de fendre l’air avec le poing, ni au groupe d’assurer un final de 10 minutes assez brillant.
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=76493083&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
Retour à la scène française avec Petit Fantôme, un des Atlas du groupe Fránçois & The Atlas Mountains, qui était programmé la veille, et que nous avions pu rencontrer aux Francofolies. Au chant : Pierre Loustaunau, guitariste de F&TAM. A la guitare : François Marry, chanteur de F&TAM. A la batterie : le fidèle Jean Jaune. Aux claviers et à la basse : Botibol, qui a aussi un projet musical, éponyme. Avec son univers électro-pop rêveur et barré, Petit Fantôme séduit les festivaliers, les surprend avec des prolongements sinueux où les guitares prennent toute leur ampleur. L’inédit « Couvre-Moi » donne envie d’en entendre plus sur cette formation qui n’a pour l’instant qu’un EP à son actif, « Yallah ».
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=13431839&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
Les Américaines de Warpaint se font finalement moins rêveuses et languissantes que ce à quoi on pouvait s’attendre, sur la Scène de la Cascade. Le quatuor offre un set vigoureux, se montre complice en son sein et joueur avec le public, même si l’une d’elles se défend de se sentir « timide » devant le parterre de festivaliers les accueillant. On retient notamment le titre « Elephants », assez garage, mais dont le rendu sur scène se fait très dansant.
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=62611596&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
L’ambiance monte encore d’un cran avec Janelle Monáe. La chanteuse originaire du Kansas fait vibrer la Scène de L’Industrie avec sa soul tutoyant le funk et le gospel. Dans cette noble tâche, elle est bien entourée par 6 musiciens et 4 choristes, aux costumes vintage noir et blanc, qui l’aident à assurer un show dont le mot « répit » est absent. C’est simple : on a l’impression d’être dans une version funk de « Grease ». En d’autres termes : le show c’est absolument génial.
[iframe src= »//instagram.com/p/sHmHYCqvkD/embed/ » width= »612″ height= »710″ frameborder= »0″ scrolling= »no » allowtransparency= »true »></iframe]
Il y a beaucoup moins d’énergie à chercher du côté de Lana Del Rey. La chanteuse américaine, parmi les noms les plus attendus de cette édition 2014 de Rock en Seine, se fait vaporeuse et gracieuse sur la Grande Scène. Elle n’en est pas moins inaccessible, puisqu’avant même de commencer à chanter, elle descend au niveau du premier rang des festivaliers, et pose avec l’un d’entre eux. Lorsqu’elle remonte, elle a les larmes aux yeux.
[iframe src= »//instagram.com/p/sHnRNzKvlm/embed/ » width= »612″ height= »710″ frameborder= »0″ scrolling= »no » allowtransparency= »true »></iframe]
Lana, c’est un peu ça : beaucoup d’émotions mélangées, pour une prestation qui laisse songeur. On a l’impression d’avoir une héroïne de David Lynch sous les yeux, tirant sur sa cigarette entre deux couplets, rejetant ses cheveux en arrière d’un geste ennuyé. Mais si vous n’avez pas tiré une larme sur « Video Games » ou « Summetime Sadness », c’est que vous n’avez pas de coeur.
La Roux soulèvent eux aussi le coeur des festivaliers de Rock en Seine, avec leur pop colorée, dans un jeu de lumières tropicales. La chanteuse, Elly Jackson, danse sans s’arrêter, vêtue d’un long manteau blanc. Pareil du côté du public, qui se remue aussi bien sur les tubes de leur premier album, « In For The Kill », « Bulletproof », que sur les titres de leur nouvel album, comme « Cruel Sexuality » et « Tropical Chancer », qu’Elly présente comme sa préférée.
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=81201786&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
Même les plus insensibles ne peuvent que difficilement rester de marbre face au set sans concession de Queens of the Stone Age, le groupe ayant l’honneur de clôturer Rock en Seine. La bande de Josh Homme électrise Rock en Seine, au point de déclencher un circle pit – un cercle au sein duquel les spectateurs courent en rond, et se bousculent – sur la puissante « Feel Good Hit Of The Summer« . De quoi rappeler qui est le patron.
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=6820129&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
- Samedi 23 août : pour tous les goûts et tous les âges, de Portishead à Joey Bada$$
Difficile de savoir où donner de la tête en ce deuxième jour de Rock en Seine 2014. L’affiche est une belle définition de l’éclectisme : Portishead en guise de revival de la fin des années 90, Flume, jeune star australienne de la nuit, Joey Bada$$ en jeune prince du hip-hop vintage, The Horrors pour le côté shoegaze sombre, et St Vincent en guise de reine du rock baroque déjanté.
Les lumineux ALB sont parmi les premiers à accueillir les premiers festivaliers. Les Rémois montrent qu’à deux, on peut faire plus de bruit que toute une formation. Portés par leurs deux tubes, « Whispers Under The Moonlight » et « Golden Chains », présents sur leur deuxième – décidément – album, Come Out! It’s Beautiful, ils font danser les spectateurs, dans le soleil plus ou moins chaud de l’après-midi, sur leurs airs électro-pop délicieux.
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=72047816&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
La fascination pour la figure du père nous oblige à aller voir The Ghost of a Saber Tooth Tiger, le duo formé depuis 2008 par Sean Lennon et sa petite amie, Charlotte Kemp Muhl. Le duo lorgne d’ailleurs du côté des 70ies, avec une folk vaporeuse qui fait du bien, parfait pour le début de soirée.
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=32633521&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
On poursuit dans la douceur avec Emilie Simon, exceptionnellement accompagnée de l’orchestre national d’Île-de-France sur cette date de Rock en Seine. Si l’on a du mal à entendre les 40 musiciens au début du concert, le son s’éclaircit en milieu de set, et prend alors toute son ampleur.
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=76176327&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
C’est le cas pour le dernier single-phare de la chanteuse, « Paris j’ai pris perpète », où elle clame son amour pour la capitale. Vers la fin du set, Emilie Simon enfile son fameux bras bionique, qui lui permet de moduler les sons à sa guise, et revient vers ses précédents albums. Elle reprend aussi « I Wanna Be Your Dog », tube d’Iggy & The Stooges, qu’elle adoucie sans en sacrifier la vigueur.
Les 30-40 ans se sont déplacés en masse pour voir Portishead, qui enchaîne les festivals français cette année, après Beauregard et la Route du Rock. Rien ne change par rapport à ces deux premières fois : le son est parfait, les visuels prenants, mais le groupe se cache derrière ces deux faits, comme retranché. Dommage, il ne parle qu’à la génération qu’il avait séduite à la base, laissant les plus jeunes assez perplexes.
D’ailleurs, nombre d’entre eux ont préféré se rendre à la Scène de l’Industrie pour voir Joey Bada$$, le seul rappeur de cette édition 2014, et l’une des dernières révélations de la scène hip-hop américaine, puisant lui aussi son inspiration dans les années 90. Dès son arrivée, il fait crier « Brooklyn » au public, son quartier de prédilection à New-York. Le ton est donné : le temps de son set, Rock en Seine sera de l’autre côté de l’Atlantique, sur la East Coast. Le premier sample est à peine lancé que le public suit le rythme en fendant l’air avec son bras. L’énergie coure tout le long de sa prestation. Galvanisant.
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=82726150&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
Les plus jeunes festivaliers enchaînent ensuite avec Flume, la star montante de la nuit australienne, qui a signé en 2013 le tube « Left Alone », duo avec Chet Faker, qui l’a propulsé sur le devant de la scène. Au-delà de ses titres, le DJ remix d’autres artistes parlant à son public, comme Lorde et son « Tennis Court » – vous pouvez d’ailleurs retrouver la Deezer Session de Lorde ici -, ou encore, son remix de « You & Me » de Disclosure, l’un des tubes de 2013. De quoi réchauffer les esprits, malgré le temps frisquet.
[« frame scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=72363411&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
D’autres auront préféré aller chalouper sur l’indie rock rêveur et hanté de Frànçois & The Atlas Moutains, que nous avions pu interviewer à l’occasion des Francofolies.
[iframe width= »700″ height= »394″ src= »//www.youtube.com/embed/iYp7rt-k2q4″ frameborder= »0″ allowfullscreen></iframe]
Nouveau dilemme pour cette fin de soirée : l’éclectro de The Prodigy, le shoegaze aérien de The Horrors, ou le rock baroque de St. Vincent. Nous concernant, on divise notre temps entre The Horrors, particulièrement en forme ce soir, et St Vincent. The Horrors envoute la Scène de l’Industrie avec son jeu de lumières, parfait accompagnateur de leurs longs morceaux sinueux et euphoriques. On retient notamment « Sea Within A Sea » et « I See You ».
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=78017095&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
St. Vincent, aka Annie Clark, offre un final éblouissant à cette deuxième journée de Rock en Seine. Avec un show réglé au millimètre, l’artiste américaine secoue la foule amassée à la Grande Scène avec ses titres alambiqués, qui pourraient faire office de bande-originale à un film de Tim Burton. Son charisme et sa maîtrise parfaite de la guitare, son instrument de prédilection, les modulations de sa voix, aussi bien pop que baroque, mettent tout le monde d’accord. St. Vincent s’érige en sainte-patronne de Rock en Seine.
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=75373341&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
-
Vendredi 22 août : de Die Antwoord à Arctic Monkeys, Boulogne a tremblé
On débute cette 12e édition de Rock en Seine avec Pegase, un de nos artistes chouchou dont le premier album, éponyme, lui a fait remporter le prix des Pros au prix Adami-Deezer-de-Talents (ADDT), qui récompense chaque année 3 artistes en développement. Son leader, Raphaël, nous a confié en interview – à retrouver bientôt sur ce blog – qu’il s’agissait de leur plus grosse scène.
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=77700611&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
Malgré l’horaire – 17 heures – quelques milliers de personnes se sont pressées à la Scène de l’Industrie pour accueillir le groupe originaire de Reims. Le public fait même preuve d’un joli enthousiasme, communicatif puisque Pegase se donne à fond, donnant à ses titres dream-pop des envolées énergiques. Raphaël nous raconte qu’entraîné par la foule, il en vient à taper des mains, et oublier de lancer un sample.
[iframe class= »vine-embed » src= »https://vine.co/v/ML6VIpZpeVr/embed/simple » width= »600″ height= »600″ frameborder= »0″></iframe]
Le planning est ensuite très serré : Traams et Wild Beasts jouent en même temps. Ne pouvant choisir, on essaie de voir un peu de ces 2 groupes qui ont beaucoup fait parler d’eux cette année. A l’esthétique un peu froide de Wild Beasts, on préférera l’énergie garage rock brute de Traams, qui ne sont que 3 sur la scène Pression Live. Il est encore un peu tôt pour que le public se laisse complètement aller, mais les têtes appuient le rythme avec ferveur.
[iframe src= »//instagram.com/p/sCToI6Kvl0/embed/ » width= »612″ height= »710″ frameborder= »0″ scrolling= »no » allowtransparency= »true »></iframe]
Jake Bugg prend ensuite place sur la Grande Scène, bien au chaud sous son col roulé noir. Il faut dire que le temps s’y prête : au même moment, une averse tombe, amenant les plus frileux – et les moins équipés – à s’abriter sous les arbres. Dans la foule, une armée de parapluies se déploie. Heureusement, ses titres oscillant entre britpop et folk réchauffent un peu l’atmosphère, notamment Two Fingers. Dommage que le chanteur ne se lâche pas un peu plus.
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=61002680&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
Blondie, une des têtes d’affiches de ce Rock en Seine crû 2014, électrise la foule amassée aux abords de la Scène Cascade. Le groupe culte, qu’on ne présente plus, a encore une belle énergie sur scène, Debbie Harry arpentant la scène de part en part, encourageant les spectateurs par de grands gestes. Celle qui a fait sa gloire dans les années 80 et 90. La foule exulte lorsque les premières notes de guitare de l’indispensable « Call Me » retentissent.
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=3105426&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
Il faut ensuite choisir entre l’énergie dévastatrice de The Hives, groupe de Suédois survoltés et un peu fous, aux hymnes pop-rock irrésistibles, et la nonchalance de Mac Demarco. Vu le succès de son passage à la Route du Rock, le week-end précédent, on ne résiste pas à l’envie de revoir le prodige canadien, qui arrive sur la fin de sa tournée des festivals. S’il nous a avoué en interview être très fatigué – le reste de l’entretien est à retrouver très vite sur ce blog – il n’en laisse pourtant rien paraître une fois sur la Scène de l’Industrie.
(On vous remet son crowdsurfing de la Route du Rock, parce qu’on ne s’en remet toujours pas) :
[iframe src= »//instagram.com/p/rxQRYfKvv0/embed/ » width= »612″ height= »710″ frameborder= »0″ scrolling= »no » allowtransparency= »true »></iframe]
Clope au bec et bière dans une main dès qu’il le peut, Mac DeMarco enchaîne ses titres indie rock vaporeux, avec quelques reprises, dont l’inmanquable « Yellow », de Coldplay. Le groupe est son « plaisir coupable », comme il a pu nous le confié en interview. Sur le final « Still Together », il se jette là aussi dans la foule, qui le porte jusqu’au bout, et le fait ensuite revenir sur la scène. Dans une ambiance un peu moins chaotique que le week-end précédent.
Ninja, la moitié du duo sud-africain Die Antwoord est encore plus friand de crowdsurfing, et se lance dans le public à plusieurs reprises, pendant le set enflammé qu’il assure avec Yo-Landi Vi$$er. Le duo impressionne par son charisme et son énergie inépuisable, sautant, dansant, enchaînant les titres sans pauses. Les plus jeunes se laissent aller sur ce mélange d’électro et de hip-hop, les plus vieux restent un peu circonspects par l’avalanche de visuels phalliques (un des thèmes chers au groupe) et de basses proches de la transe.
[iframe src= »//instagram.com/p/sA93d9qvhh/embed/ » width= »612″ height= »710″ frameborder= »0″ scrolling= »no » allowtransparency= »true »></iframe]
Ce sont les Arctic Monkeys qui clôturent cette première journée de Rock en Seine, sur la Grande Scène. La bande d’Alex Turner montre à nouveau sa maîtrise parfaite de leur set au rock de plus en plus brut de décoffrage. « Paris, du fond de mon coeur, je veux te dire… » commence Alex, avant d’enchaîner sur les premières notes de l’indispensable « I Bet You Look Good On The Dancefloor » (« Je parie que tu es belle quand tu danses »), issue de leur premier album, Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not. La foule est compacte, saute à mesure de la batterie de Matt Helders. Un beau final que le public de Rock en Seine peut s’avérer chanceux de voir, puisque le groupe a annoncé cette semaine vouloir lever le pied sur les dates de concert. Pas étonnant, sachant qu’ils tournent depuis 2 ans dans le monde entier pour promouvoir leur dernier album, AM.
[iframe scrolling= »no » frameborder= »0″ allowTransparency= »true » src= »https://www.deezer.com/plugins/player?autoplay=false&playlist=false&width=700&height=80&cover=true&type=tracks&id=4315310&title=&app_id=undefined » width= »700″ height= »80″]
En résumé de ce vendredi 22 août :
– l’indispensable : Arctic Monkeys
– le plus « Fan 2 » : Blondie
– le rayon de solei : Mac DeMarco
– on les a loupés et on le regrette : Camp Claude, Gary Clark Jr, The Hives, Trentemøller